Découvrez le cercle vertueux du Compost
Le compost semble réunir plusieurs aspects chers à notre naturopathie ressourcée.
Tout d’abord qu’est qu’un compost ? le compost est le résultat d’une digestion de matières organiques en milieu aérobie, ce qui signifie en présence de dioxygène et grâce à la contribution de micro-organismes tels que des champignons, des bactéries et aussi des gros animaux comme des cloportes, des insectes et des lombrics… Le mot compost vient du latin « compostus » qui signifie « mis ensemble, mélange »
Un compost réussi est brun foncé à noir, il peut sentir bon le sous-bois et son aspect est grumeleux ni sec ni humide. Ainsi décomposé, cette matière est un amendement organique, riche pour nourrir les sols.
J’ai envie d’aborder la notion de compost sous l’angle de la naturopathie ressourcée et ses trois écologies : l’écologie intérieure, l’écologie relationnelle et l’écologie environnementale.
Commençons par l’écologie intérieure : la digestion nous invite à transformer la matière ingérée en micronutriments afin de les assimiler puis de les utiliser. Pour la naturopathe que je suis, une transformation optimisée des aliments et une bonne utilisation des nutriments est le chemin vers la gai-rison grâce à un terrain sain. Nous ne sommes pas seulement un tube digestif, mais nous transmutons aussi nos pensées ou nos comportements grâce à un regard bienveillant en soi qui ouvre vers de nouveaux champs de conscience et permet notre évolution personnelle.
Poursuivons vers l’écologie relationnelle : les relations sociales ont été secouées ces dernières années. Aujourd’hui nous avons besoin de trouver du sens dans nos relations, nous ressentons l’envie de tisser entre nous avec plus de richesse, d’entraide, d’innover nos rapports humains, de nous recentrer sur notre humanité intérieure et sociale. Des initiatives collectives proposent des jardins et des activités partagés, des composteurs communs, des réunions thématiques et de réflexions pour re-lier les gens, pour inviter à co-créer ensemble.
Terminons avec l’écologie environnementale : le compost nous montre que la décomposition de déchets crée une matière plus riche, utile qui va nourrir les prochaines cultures. Le cercle est vertueux, les aliments produits sont consommés, les résidus transformés, digérés pour être réutilisés à nouveau dans le potager.
Les projets collectifs, que ce soit les jardins partagés, les composteurs ou le tri sélectif, nous invite à nous responsabiliser face à notre manière de consommer, de recycler, d’acheter et tendre vers plus de conscience de soi, des autres et de l’environnement.
Les trois écologies de la naturopathie ressourcée sont là, présentes, au cœur de nos vies, de notre société. Le compost, le recyclage, nous invite à plus de réflexion sur ce qui est et sur ce qui est en devenir.
Selon Idriss Abderkan : « l’enjeu du 21ème siècle est l’abolition des déchets. Humus = Humain, selon les racines indo-européennes. Il définit la notion de recyclage du point de vue civilisationnel. Les hommes commencent par gaspiller la matière/ l’humus, je rappelle humus est le cousin d’humain, on finit par gaspiller l’Humain, l’Homme. Une civilisation qui gaspille ses ressources est une civilisation qui va gaspiller ses Hommes. Une civilisation qui ne sait pas quoi faire de ses déchets, ne saura pas quoi faire de ses Hommes tôt ou tard. »
Ces nombreux penseurs contemporains nous invitent à réfléchir sur la possibilité d’utiliser l’ensemble des déchets, même ceux qui semblent inutilisables. Ce serait une formidable écologie que de valoriser ce que nous consommons. De cette manière, au niveau humain, nous apprendrions à valoriser des talents nouveaux, comme on valorise les déchets végétaux dans le composteur, ainsi l’Homme collaborerait au lieu de piller son environnement.
Je vous invite à découvrir sa conférence, un monde sans déchets : lire la vidéo
Pour conclure, je dirais que le compostage nous invite à nous transformer, à « réfléchir » nos actes. Il nous mobilise aussi à sortir des sentiers battus, à innover, à penser autrement qu’à travers le prisme de la normalité et du formatage socioculturel ambiant.
Ouvrons nos espaces, ouvrons nos esprits et initions le changement.
