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La naturopathie ressourcée

Pourquoi une naturopathie « ressourcée » ?

Notre monde a changé. Nous sommes tous à la recherche du nouveau mode d’emploi. Les importantes crises mondiales des dernières années n’ont fait qu’accélérer un paradigme qui ne demandait qu’à éclore. Allons-nous vers un monde ultra-digitalisé, vers des relations de plus en plus virtuelles avec la montée de l’IA au moment même où la Nature toute entière semble au contraire nous demander des efforts d’écologie et où les humains souffrent d’isolement ? Il n’y a pas de réponse toute faite mais nous ne devons pas nous précipiter non plus vers des solutions d’urgence. Les réponses sont peut-être davantage dans les modèles anciens que dans de nouveaux à créer. La santé n’est pas épargnée dans cette nouvelle réflexion et elle devra elle aussi trouver une approche qui corresponde aux humains que nous sommes en train de devenir, pour ne pas dire de re-trouver : envie de prendre davantage soin de nous, de se respecter, de comprendre, de retrouver une forme de souveraineté sur notre santé et notre vie, d’écouter son corps et ses messages comme on écoute la Nature…La naturopathie, la plus ancienne médecine du monde, fait sans aucun doute partie des réponses, pour ne pas dire du véritable mode d’emploi pratico-pratique pour accompagner les humains dans ce besoin de ralentir, de réfléchir et de revenir à de vraies valeurs, fiables et ancestrales. L’approche ressourcée d’une naturopathie revisitée qui va vous être proposée dans nos formations s’interroge et propose des réponses sur les 3 écologies qui la caractérisent et qui devraient permettre au monde en quête de sens de « passer le cap » de  cette transition douloureuse et nécessaire dans laquelle nous évoluons tous, à un niveau planétaire : écologie intérieure en revisitant notre essentiel et en retrouvant nos vraies aspirations personnelles mais aussi une bonne hygiène de vie, écologie relationnelle qui met tout en œuvre pour servir l’ensemble de la communauté humaine et le vivant dans un rapport fraternel de partage équitable, et enfin écologie environnementale dans nos attitudes que nous devons désormais tous avoir dans une approche responsable et engagée. La sobriété « heureuse » dont Pierre Rabhi faisait l’éloge, n’est plus aujourd’hui un choix de vie mais une nécessité. En toile de fond des 3 écologies, elle devrait garantir la réussite du passage de notre « génome » comme le décrit Hubert Reeves, vers un monde plus heureux et en bonne santé.

L’approche dite « ressourcée » de notre école de naturopathie est unique et semble étonnamment se rapprocher du mode de vie ancestral des premiers hommes, comme par exemple les amérindiens, qui pratiquaient au quotidien cette triple relation écologique avec eux-mêmes, avec leurs frères humains et avec la Terre mère. Serons-nous assez humbles pour nous remettre en cause volontairement, ou assez malades et malheureux pour le faire sous la contrainte ?

Si ces notions vous parlent et résonnent en vous, alors notre école est faite pour vous…

Matakuyé Oyasin « nous sommes tous reliés » (proverbe Sioux lakota).

Photo d'une fleur sauvage mauve

La naturopathie ressourcée est donc une naturopathie dont l’approche s’inspire d’une écologie à trois dimensions :

 

La première écologie est celle que l’on appelle « écologie intérieure » consistant à s’interroger sur les véritables causes de notre mal-être, notamment la désertion de notre idéal, conduisant à des comportements parfois incohérents remplis de compromis qui nous éloignent d’un certain bonheur intérieur, lequel engage bon nombre de compensations de toutes sortes, qu’elles soient alimentaires ou autres, aboutissant à un dérèglement de l’homéostasie intérieure du corps humain, donc au mal-être et aux pathologies de toutes sortes. A un autre niveau, le fait de ne pas s’écouter ou de ne pas se respecter dans nos propres désirs profonds nous conduit à ne plus servir convenablement la société dans laquelle nous évoluons, en étant « démissionnaires », aboutissant inéluctablement à des effets délétères qui nous reviennent comme des boomerangs dans nos propres vies. L’écologie intérieure, c’est donc avant tout apprendre à prendre soin de soi, à tous les niveaux de notre être, par la naturopathie.

La deuxième écologie est celle que l’on appelle l’écologie relationnelle. Cette écologie part du principe que nous sommes tous reliés au sens du génome dont parle l’astrophysicien Hubert Reeves à savoir que nous sommes tous issus de la même étoile qui durant les milliards d’années qui nous séparent du big-bang nous a amené à toutes les évolutions que nous connaissons aujourd’hui, avec des millions d’espèces animales ou végétales. L’oubli de cette relation originelle nous isole dans notre démarche humaine et nous conduit à des comportements souvent éloignés de l’écologie nécessaire à l’équilibre de cette cohabitation. Le métier de naturopathe s’est inscrit naturellement dans cette solidarité engagée, prioritairement vis-à-vis des autres humains où nous allons mettre en œuvre notre savoir-faire naturopathique, mais aussi envers les autres règnes que ce soit animal ou végétal, de par la relation que nous entretenons avec eux.

La troisième écologie fondamentale est peut-être celle qui est la plus connue actuellement, puisqu’elle concerne la relation à la Nature. Il s’agit ici de mettre en œuvre des comportements juste vis-à-vis de notre relation avec notre environnement en ayant cette conscience de faire partie d’un tout et non pas d’une conscience cloisonnée individualiste où l’humain serait le maître du monde et devrait juste se servir sans limites et sans avoir de comptes à rendre.

Il est difficile de dire quelle écologie est la plus importante parmi les trois, mais il est en tentant de penser que si la première écologie n’est pas mise en place, aucune des autres ne pourra être faite de façon juste, totale et pérenne. Nos comportements actuels en termes d’écologie sont plutôt dictés par la peur que par l’amour, ou pour choisir un mot plus technique, par le sens d’appartenance.

Photo d'un gros papillon zébré
Photo de fleurs de chardons sauvages avec en arrière plan des collines

Si ce premier travail n’est pas fait vis-à-vis de soi, il sera difficile d’entamer un processus qui ne soit pas artificiel vis-à-vis des autres écologies, ou en tous cas durable. La première écologie, qui consiste à revisiter nos rêves, doit naturellement aboutir à une forme de réduction de nos besoins, dans la mesure où suivre ses rêves nous rend plus heureux et moins dépendants de tout un système de compensations venant combler la frustration du sens de l’existence qui n’est pas trouvée pour la plupart d’entre nous. Forts de ce contact avec nos rêves profonds, pour ne pas dire avec le sens de notre existence, nous sommes alors plus à même d’investir plus profondément dans ce rêve, et non de rester dans une forme d’errance remplie d’une hyperconsommation vient combler ce vide de sens.

Cette hyperconsommation est directement responsable de la difficulté à mettre en place la deuxième écologie puisque l’on prend plus que ce dont on a besoin, donc par conséquent il en reste moins pour les autres, mais aussi directement responsable de la difficulté à mettre en place la troisième écologie puisque l’on consomme plus que ce que la Terre ne peut produire et nous épuisons ses ressources qui n’ont pas le temps de se régénérer. Nombreux sont ceux aujourd’hui qui se posent cette question sur la nécessité de retrouver une forme d’écologie intérieure pour ne pas dire de sobriété dans nos désirs afin de réduire notre hyperconsommation désordonnée, donc de réduire l’impact direct sur l’écologie de la planète et tous les effets délétères que l’on connaît récemment comme le réchauffement climatique et autres pénuries auxquelles nous nous exposons dans un futur proche, si nous ne réduisons pas profondément notre façon de consommer, elle-même dictée par notre façon de voir, donc de nous « servir ».

Ainsi, on peut déjà voir le pont qui existe entre la connexion à ses rêves, peu consommateurs de matières et d’énergie et qui viennent, dans le meilleur des cas, servir les autres et servir la planète. Il est d’ailleurs étonnant de retrouver ce genre d’approche dans des cultures très anciennes comme la culture amérindienne des Lakota où chaque enfant est accompagné dès son plus jeune âge dans la recherche de son rêve (appelé « quête de vision ») et où l’ensemble du groupe va participer à la mise en place de cette réalisation, consciente de cette nécessité pour l’ensemble. Pour le peuple Lakota, si ce rêve est juste, alors il sert également le groupe ou la tribu et il doit également servir la Terre mère. Peut-on imaginer aujourd’hui une approche semblable dans nos sociétés technologiques tentaculaires qui semblent non plus répondre aux besoins de chacun mais chercher en chacun les besoins qu’elle a pour la servir ? Si cela semble difficile, ce n’est pas forcément impossible, mais cela demande une véritable prise de conscience que nous n’avons peut-être pas sue avoir seuls, mais que les événements que nous avons traversés ces dernières années nous poussent à avoir. Merci la crise !

Photo d'une fleur sauvage au pied d'un arbre
La naturopathie, telle qu’elle est connue en France

, est une très vieille méthode dont les racines se perdent dans la nuit des temps. C’est une forme de mode d’emploi de l’humain qui fut comme étiquetée sur son corps et dans son cerveau, au moment où il est apparu sur Terre il y a 2,8 millions d’années. Elle donne tous les conseils nécessaires pour savoir manger ce qui est bon pour son corps, savoir pratiquer ce qui est bon pour sa santé et conduire son équilibre psychoémotionnel afin qu’il soit dans les meilleures dispositions pour être en connexion avec son être profond, trouver le sens de son existence et l’accomplir, entouré des siens.

Photo d'un kairn en montagne

Le Monde moderne, dans ses envies de conquêtes et de maîtrises, a méprisé depuis très longtemps les lois de la Nature et les lois humaines en transformant la plupart d’entre nous en machines à produire avec des indicateurs comme la performance, le gain et la réussite sociale autocentrée et récompensée. Si cette équation a apporté des fruits positifs indéniables dans le développement de nos sociétés, peut-être a-t-elle trop oublié de prendre soin de l’humain et de la planète qui le porte. Peut-être a-t-elle oublié que l’humain et la planète elle-même avaient leurs propres limites. Nous n’avons jamais autant parlé de « burnout » pour les humains[1], mais qu’en est-il de notre planète ? Ne donne-t-elle pas elle aussi les signes d’une forme de burnout, où elle chauffe, se réchauffe, comme si elle était prête à éclater ?

[1] Ainsi, d’après une étude réalisée début 2022 par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, 34 % des salariés seraient en burn-out dont 13 % en burn-out sévère, soit 2,5 millions de personnes.

Il s’agit en fait d’un déséquilibre entre l’individu et un ou plusieurs des éléments constitutifs des 10 techniques de restauration utilisées par le naturopathe, techniques qui, avant même de permettre la dite «restauration», doivent être vues avant tout comme des «techniques» de bien-être qui accompagnent la «bonne santé».

En tous cas, c’est celle-ci que la naturopathie ressourcée a envie de restaurer et de partager avec le plus grand nombre au travers de cet ouvrage.

Même si la naturopathie, dans les dernières décennies, a parfois souffert d’un mal de reconnaissance par les instances de santé et même au niveau du grand public, elle doit aussi se remettre en cause et faire sa révision dans l’approche qu’elle propose pour accompagner l’autre. Cloisonner la naturopathie à une approche alternative de la santé, là aussi c’est une forme d’approche moderne qui n’est pas complète quant au mode d’emploi de l’humain sur la planète. Un vieil ami Naturopathe, Alain Rousseau, nous partageait il y a quelques temps qu’il serait judicieux de créer un nouveau ministère pour la naturopathie qui serait celui de la vie.

Photo d'un papillon jaune
La Naturopathie Rénovée André Lafon fleur

La naturopathie moderne commence à être connue par les nombreuses techniques naturelles qu’elle met en œuvre pour aider l’humain à être en bonne santé, c’est ce qu’on appelle une naturopathie « art de vivre », qui pourrait presque être associée à une forme de « naturisme » au sens philosophique du terme. Cette naturopathie moderne est également excellente en termes de prévention puisqu’elle travaille sur ce que l’on appelle « le terrain » sur lequel peuvent se développer un tas de pathologies lorsqu’il n’est pas entretenu. Enfin, la naturopathie moderne peut également apporter de nombreuses solutions pour les petits mots de tous les jours, d’ailleurs, si l’on devait donner une définition du naturopathe, on pourrait dire que c’est « le spécialiste des troubles du mal-être », même s’il est connu pour être un praticien de bien-être. C’est bien en ce sens qu’il part du mal-être pour arriver au bien-être en utilisant des techniques naturelles qui seront définis dans ce livre.

Mais cette naturopathie moderne, même si elle est déjà exceptionnelle et holistique, ne peut tenir dans le temps que si la personne accompagnée devient responsable de sa santé pour ne pas dire de sa vie. Cette motivation à être responsable, telle qu’elle est enseignée actuellement dans nos écoles de formation, s’enracine sur une forme de prise de conscience nécessaire à se « prendre en mains » et à devenir « acteur de sa santé ou de sa vie ». Ce chemin est déjà immense, mais il peut être encore plus complet…car, mal fait, il peut même être triste.

Pour éviter cette tristesse « responsable », ce chemin doit prendre racine dans une prise de conscience profonde de notre rôle sur terre. Sur l’archipel d’Okinawa au Japon, certains villages appelés « village de la longévité » battent tous les records de longévité. En fait, ils suivent depuis toujours ce qu’ils appellent leur « ikigaï, qui est une forme de recherche de ce qui a du sens pour nous dans notre vie et qui nous rend heureux. S’il n’y a pas cette recherche préalable dans notre existence, alors inéluctablement nous risquons de perdre la motivation dans notre vie pour servir les autres ou pour servir la planète. Mais cela ne s’arrête pas là. Nous perdons aussi peu un peu notre goût à vivre et de là, perdons aussi notre santé. Il est donc indispensable que chaque personne fasse ce chemin vers elle-même afin de trouver ce qui la rend heureuse et ce qui a du sens pour elle. On pourrait presque dire qu’avant même d’utiliser le mode d’emploi qui est la naturopathie, il faudrait savoir à quoi sert notre existence, un peu comme lorsque l’on achète un outil, on regarde évidemment le mode d’emploi mais on sait pourquoi on l’a acheté. Alors pour l’humain, quel est l’objectif de son existence et plus particulièrement quel est l’objectif de l’existence de chacun ? Et si l’existence de chacun avait été faite d’une telle façon qu’elle devenait également collaboratrice de la réalisation d’un plan lui-même plus large qui dépasse la réalisation de chacun pour permettre quelque chose de plus grand qui viendrait servir chaque chose et que chaque chose servait également la planète et son dessein mystérieux ?

C’est le pari que veulent relever nos formations de naturopathie ressourcée. Rien n’est inventé ou imaginé, tout ce que vous allez apprendre en école a déjà existé, existe encore aujourd’hui, et existera demain. Il s’agit ici de se « reconnecter » avec la source. Cette source est à la fois en nous et autour de nous. Il suffit de retrouver le fil conducteur.

 

Ainsi, votre formation va devenir comme une véritable « aventure humaine », qui passera par l’histoire de la naturopathie au travers des temps jusqu’à ce qu’elle est devenue aujourd’hui, avec une proposition de l’apprendre pour ce qu’il serait juste qu’elle devienne demain, en retrouvant sa dimension globale de mode d’emploi pour un monde heureux où chaque humain serait en bonne relation avec lui-même, avec les autres et avec la Nature et tout ce qu’elle contient.

Bon visionnage !

Concept de Naturopathie CNR

Coeur du concept de Naturopathie rénovée CNR

Vidéo d’introduction au cours CNR sur le concept de naturopathie rénovée par Christophe CANNAUD, formateur et directeur du CNR.

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