L’histoire du Hamman

Le hammam, ou bain de vapeur, a une histoire riche qui remonte à l’Antiquité, mêlant traditions culturelles, rituels religieux et pratiques de bien-être.

• Origines antiques : Les bains publics romains et grecs : les premiers ancêtres du hammam sont les thermes romains et les bains grecs. Dans la Grèce antique, les bains étaient utilisés pour la détente et les discussions philosophiques. Les Romains ont perfectionné ces bains publics avec des systèmes sophistiqués d’hypocaustes (chauffage par le sol), comprenant des salles à différentes températures : caldarium (chaude), tepidarium (tiède) et frigidarium (froide). Ces bains n’étaient pas seulement des lieux de propreté, mais aussi des espaces sociaux et culturels.

• Influence byzantine et adoption par les cultures islamiques : après la chute de l’Empire romain, l’Empire byzantin a continué à développer la culture des bains. Avec l’expansion de l’Islam au 7ᵉ siècle, les bains publics ont été adoptés par les Arabes et intégrés aux pratiques religieuses. Les hammams sont devenus des lieux où les musulmans pouvaient effectuer leurs ablutions rituelles (ghusl) en conformité avec les préceptes de pureté de l’Islam.

• Le hammam dans le monde islamique (7ᵉ – 15ᵉ siècles) : les califats omeyyade et abbasside ont popularisé les hammams à travers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Andalousie. Le hammam était souvent construit près des mosquées et des marchés pour permettre un accès facile aux fidèles et aux commerçants. Il se composait de plusieurs salles :
       – Une pièce froide pour se reposer (bayt al-barrani),
       – Une pièce tiède pour la détente (bayt al-wastani),
       – Une pièce chaude pour le bain et la vapeur (bayt al-sakhun).
  Les hammams étaient aussi des lieux de socialisation, où les communautés se réunissaient pour discuter, célébrer des événements (comme les mariages) et renforcer les liens sociaux.

• L’âge d’or des hammams ottomans (15ᵉ – 19ᵉ siècles) : sous l’Empire ottoman, les hammams ont atteint leur apogée en termes d’architecture et de raffinement. Des architectes comme Sinan ont conçu des hammams somptueux, tels que le célèbre Hammam de Roxelana à Istanbul. Les hammams ottomans étaient souvent décorés de mosaïques, de dômes ornés et de fontaines sculptées. Ils étaient accessibles à toutes les classes sociales, bien que les riches bénéficiaient de salles privées et de traitements luxueux.

• Déclin et renaissance moderne (19ᵉ – 21ᵉ siècles) : avec l’introduction de la plomberie moderne et des salles de bain privées, les hammams ont perdu une partie de leur popularité. Au 20ᵉ siècle, le hammam a connu un regain d’intérêt en tant qu’expérience de bien-être, notamment dans les pratiques de spa et de détente. Aujourd’hui, les hammams traditionnels continuent d’exister dans des pays comme le Maroc, la Turquie et la Tunisie, où ils attirent à la fois les locaux et les touristes.

  Signification culturelle et spirituelle : Le hammam n’est pas seulement un lieu de propreté physique, mais aussi un espace de purification spirituelle et de repos mental.Les rituels du hammam (savon noir, gommage avec le gant « kessa », massage à l’huile d’argan, etc.) sont devenus un symbole des cultures méditerranéennes et moyen-orientales.

  En résumé :
  Le hammam est le fruit de plusieurs influences culturelles, notamment romaines, byzantines et islamiques. Il a évolué d’un simple bain public à un véritable sanctuaire de bien-être et de socialisation, tout en restant un symbole fort de la culture et de la spiritualité dans de nombreuses régions du monde.

Cette technique complète est conseillée en naturopathie, notamment pour le drainage des toxines qui peuvent s’évacuer avec douceur par la peau. On peut trouver facilement un hammma proche de chez soi, dans les instituts ou centre de sport, ou thalasso.