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Les Haies, un atout pour la Biodiversité

Biodiversité, Haies paysage, Résilience des ecosystèmes

Une haie vivante, un écosystème miniature qui protège, nourrit et relie. Les restaurer c’est investir dans un avenir durable.

L’intérêt des haies et des bordures

Le remembrement après la seconde guerre mondiale a modifié considérablement le paysage agricole. Le code rural du remembrement crée en 1941 a réellement été mis en place en 1954. Une période d’intensification entre 1950 et 1980 restructure les campagnes. Les objectifs étaient d’améliorer la productivité agricole en facilitant l’introduction des machines, réduire les déplacements entre les parcelles et d’optimiser l’aménagement du territoire (les chemins, fossés, irrigation…). C’est seulement en 1985 que cette loi introduit l’idée de prendre en compte l’environnement. Les conséquences ont été la destruction de haies, des mares et de talus essentiels à la biodiversité, la simplification des paysages au détriment des écosystèmes et une grande vulnérabilité face à l’érosion et les inondations. Depuis les années 1990/2000 le phénomène s’est inversé et on parle de remembrement écologique ou foncier.  Aujourd’hui, ces projets intègrent les enjeux environnementaux et favorise la replantation des haies, la protection des zones humides et une concertation avec les agriculteurs et les collectivités.

La biodiversité est menacée par les diverses pollutions, les comportements inadéquats, les OGM et autres joyeusetés. Nous comprenons la nécessité d’intégrer à nouveau les haies, les bordures végétalisées car elles représentent un réservoir de vie et des barrières naturelle. Elles jouent un rôle fondamental dans la résilience des écosystèmes ruraux et urbains.

« Les haies murmurent la mémoire des paysages, et protègent la vie avec discrétion ». Anonyme

Zoom sur sa qualité de refuge, les haies peuvent être vu comme des trames vertes qui connectent les milieux naturels, elles constituent un habitat pour la faune, les oiseaux, les insectes pollinisateurs, les petits mammifères, les reptiles. Cette faune est un lieu de reproduction et de repos pour les espèces et ces corridors écologiques permettent aux animaux de circuler entre les habitats fragmentés.

Son rôle hydrologique et climatique favorise la régulation de l’humidité des sols et limite les évaporation, l’eau des sols sont mieux infiltrés, on note une réduction du ruissellement de l’eau. Enfin les haies absorbent le CO2 et participent ainsi à la lutte contre le changement climatique en stockant le carbone.

Un autre aspect et pas des moindres, l’amélioration du paysage et du cadre de vie. Elles structurent les paysages, renforcent l’identité des territoires, elles apportent de la fraicheur en été dans les espaces urbanisés et réduit les nuisances tels que les bruits, le vent, les poussières. Les haies nous invitent à la beauté et au confort.

« Chaque haie est une frontière vivante entre l’homme et le sauvage, entre l’ordre et l’équilibre naturel. » Inspiré de Pierre Lieutaghi

Aujourd’hui, la vision réductrice des années après-guerre a évolué et les besoins de production ont évolués. L’agroécologie a intégré des pratiques durables et soutiennent les systèmes agricoles plus résilients, autonomes et diversifiés. Les bocages sont valorisés dans les circuits cours, d’agritourisme et d’éducation à l’environnement. Ces haies sont aussi une source potentielle de bois de chauffage, de paillage et mellifères.

Une haie vivante, c’est un écosystème miniature qui protège, nourrit et relie. Les supprimer, c’est fragiliser un équilibre déjà menacé, les entretenir, les replanter, les restaurer c’est investir dans un avenir durable et respectueux du vivant et de ces interconnections.

Les haies ne sont pas seulement bénéfiques pour la biodiversité, elles contribuent à la santé humaine. En purifiant l’air, en réduisant le bruit, en régulant le climat local et en favorisant le bien-être psychologique par le contact avec la nature, elles agissent comme de véritables alliées du vivant. Protéger et restaurer les haies, c’est donc aussi prendre soin de notre santé.

Les haies sont les souffles verts du paysage : elles murmurent aux vents, abritent la vie, soignent la terre – et, en silence, apaisent aussi nos âmes.

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